Creuset d’influences extra-large, le collectif de global bass music Méchant Méchant vient de sortir son premier EP, Belliqueux chez Shouka Records (Arabstazy, Omar Aloulou, Mettani). Présentations.
Basé dans le quartier cosmopolite de la Guillotière à Lyon, le collectif franco-tunisien Méchant Méchant (Nazal, Rookie Sanchez et Pedro Del Son) vient de sortir Belliqueux, son premier EP. Mené par Nessim Nazal, producteur, Dj de global bass music et co-fondateur du label Shouka, ce cinq titres oscille entre kuduro, baile funk ou gqom.
Le résultat est haut en couleurs, acide mais très dansant, et flanqué de structures rythmiques pulsionnelles, dédiées à une seule quête, celle de la transe.
Personne en sera donc étonné d’apprendre que le collectif s’est structuré à Kampala, en Ouganda, lors de l’édition 2016 du Nyege Nyege Festival : “j’avais été invité à l’époque par l’organisation pour mener des workshops de MAO” se souvient Nazal, artiste initialement formé à la musique concrète et designer sonore pour de nombreux projets multimédias. “À chaque fois que nous trouvions des sons qui claquaient, nos partenaires de studios, congolais et zaïrois, nous répétaient sans cesse, ça c’est méchant méchant ! L’expression est restée et nous colle depuis à la peau !”
Alors que Belliqueux vient à peine de sortir du four, Nazal peaufine en solo Djihad Space Program un album entre blues, rock et stambali – à paraître pour début 2021 –. Le collectif Méchant Méchant sera lui de retour d’ici le début d’année prochaine, avec un projet entièrement afro-berbère et bass music dédié, à travers son futur clip, au M’alayah, cet engouement du moyen-orient pour le Bootyshake. Oui, 2021 est une belle promesse.
Belliqueux de Méchant Méchant (2020 – Shouka records)